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Le temps des cerises

Jean-Baptiste CLEMENT – 1868

Bien qu’elle n’ait pas été écrite à l’occasion de la Commune, y compris le quatrième couplet (malgré une légende tenace) car publiée dans sa forme finale en 1868, cette chanson est extrêmement liée à celle-ci, à plus d’un titre. Déjà de part sa popularité qui la met au premier plan.  Ensuite parce que son auteur a été fortement impliqué dans la commune, étant un de dernier à se battre sur les barricades durant la semaine sanglante. A cause de sa dédicace aussi puisqu’après la Commune, Jean-baptiste Clément va la dédier à « la vaillante citoyenne Louise, l’ambulancière de la rue Fontaine-au-Roi, le dimanche 28 mai 1871. » Enfin, et c’est peut être là le plus important, parce que son texte, comme une sorte d’évidence prophétique, raisonne comme la commémoration des évènements de la Commune : le printemps, les gouttes de sang qu’évoquent le fruits dans ses couplets, la douleur qui reste,…

Les temps des cerises reste une chanson immortelle ayant largement franchit les frontières de notre pays (dans Porco Rosso par exemple, du maître de l’animation japonaise Hayao MIYAZAKI) et traversé le temps (comme en témoigne les innombrables versions).

J’aimerai toujours le temps des cerises :
C’est de ce temps-là que je garde au coeur
Une plaie ouverte,
Et dame Fortune, en m’étant offerte,
Ne saurait jamais calmer ma douleur.
J’aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au coeur.

Je vous propose une version enregistrée par Serge UTGE-ROYO et Natacha EZDRA dans l’album Contrechants …de ma mémoire, vol. 3, « La Commune n’est pas morte ! »

Le temps des cerise

Jean-Baptiste Clément – 1868 

1.
Quand nous en serons au temps des cerises,
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête.
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au coeur.
Quand nous en serons au temps des cerises,
Sifflera bien mieux le merle moqueur.

2.
Mais il est bien court, le temps des cerises,
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles.
Cerises d'amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang.
Mais il est bien court le temps des cerises,
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant.
3.
Quand vous en serez au temps des cerises,
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Evitez les belles.
Moi qui ne crains pas les peines cruelles,
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour.
Quand vous en serez au temps des cerises,
Vous aurez aussi des chagrins d'amour.

4.
J'aimerai toujours le temps des cerises :
C'est de ce temps-là que je garde au coeur
Une plaie ouverte,
Et dame Fortune, en m'étant offerte,
Ne saurait jamais calmer ma douleur.
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au coeur.

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